Aventures en plein air à la latitude 36.443588, longitude 6.026489

À la latitude 36.443588 et longitude 6.026489, les cartes ignorent souvent ce qui relie les reliefs de la région à la mosaïque d’écosystèmes qui s’y développe. Les protocoles d’observation ne suffisent pas à saisir la richesse biologique des forêts méditerranéennes, où certaines espèces survivent malgré des pressions environnementales croissantes.

Sur cette zone singulière, des initiatives prennent forme pour trouver ce fameux équilibre entre préservation du vivant et accès raisonné aux espaces naturels. Des mesures restrictives, adoptées par les autorités, visent à limiter les effets des activités humaines. La collecte de données éclaire une abondance et une diversité de vie souvent absentes des documents officiels de gestion forestière.

Forêt Ben Khalifa : un repère naturel à la croisée des chemins

Dans le nord-est algérien, la forêt de Ben Khalifa s’étire sur cinq kilomètres de végétation typique des paysages méditerranéens. Elle se trouve sur la frontière des wilayas de Mila et de Skikda, précisément localisée par les coordonnées 36.443588 latitude, 6.026489 longitude, une position clé, proche de Rouached, El Harrouch, de la ville de Mila et non loin de Constantine.

Ce massif, encore préservé de la fréquentation massive, figure parmi ces trésors discrets que la nature algérienne préserve jalousement. À proximité, la forêt de Beni Salah et l’ensemble des villages alentours, dont Mechtat Aïn Toub et El Hammam, donnent à ce site toute sa singularité. Le lieu fait aussi carrefour, à la fois havre de nature et point de rencontre des histoires rurales. Chênes-lièges altier, pins d’Alep robustes, arbousiers éclatants : la fréquentation de la faune locale ne cesse de surprendre les observateurs attentifs.

Les itinéraires s’enfoncent sous les arbres, traversent clairières ou pentes boisées. On y progresse à pied, à vélo, ou dans le cadre d’une approche écotouristique. L’appui des outils numériques facilite l’orientation et la découverte, invitant à parcourir le site avec respect et prudence, pour ne rien altérer.

Mais l’essence du site va bien au-delà des paysages : la forêt Ben Khalifa incarne une rencontre vivante entre nature et mémoire. Aux abords, subsiste la mosquée Sidi Ghanem, l’écho de la ville antique de Milev, les gestes agricoles transmis au fil des marchés hebdomadaires de Rouached. Ici, passer d’un sentier à l’autre, c’est s’ouvrir à une expérience qui mêle harmonieusement découverte et exigence du respect.

Pourquoi ce massif forestier est-il si précieux pour la région ?

À cheval sur Mila et Skikda, la forêt de Ben Khalifa ne se limite pas à l’image d’une simple étendue boisée. Son climat méditerranéen subhumide lui garantit des printemps et automnes tempérés, propices à la fois au développement de la flore et à la diversité animale qui peuple cet univers.

Sous la gestion vigilante de la Direction Générale des Forêts (DGF) et du ministère de l’Agriculture, le site amortit les excès du climat, ralentit l’érosion et protège des sols fragiles. L’abondance du couvert végétal contribue à nourrir le cycle de l’eau et à maintenir l’alimentation naturelle des nappes phréatiques.

La richesse du massif apparaît clairement à travers les espèces qui y cohabitent. Chênes-lièges, pins d’Alep, arbousiers dessinent les paysages familiers du pourtour méditerranéen. Chez les animaux, on croise des sangliers, des renards, des chacals dorés ou encore les hérissons d’Algérie qui témoignent de la vitalité globale du lieu.

Différentes missions majeures caractérisent ce massif :

  • Protection de la biodiversité : ce site offre un refuge irremplaçable à un éventail d’espèces végétales et animales, parfois endémiques ou peu courantes ailleurs.
  • Rôle écologique : cette forêt agit sans détour comme un rempart contre l’avancée de la désertification.
  • Soutien du territoire rural : les voyageurs y trouvent de l’air pur, les habitants, un espace vivant pour se ressourcer ou dynamiser leur économie locale grâce à l’écotourisme.

Dans une région marquée par la régression des espaces naturels, la forêt de Ben Khalifa offre un modèle de gestion rigoureuse où la préservation du vivant s’accorde avec la vie rurale et le développement agricole aux marges du massif.

Biodiversité et écosystèmes : un monde vivant à explorer

Au cœur du massif, la flore méditerranéenne imprime sa force : chênes-lièges robustes, pins d’Alep élancés, éclats rouges des arbousiers. Chacune de ces strates joue un rôle précis : maintien des sols, gestion de la lumière, création de micro-habitats propices à la vie.

Question faune, la patience est souvent récompensée. Ici, les sangliers remuent la lisière, les renards traversent sans bruit, les chacals dorés ne se montrent qu’à la faveur du soir. Les hérissons d’Algérie hantent les sous-bois, tandis que la canopée bruisse des allées et venues des mésanges, sittelles ou geais. Cette animation perpétuelle donne la mesure d’un patrimoine naturel encore préservé face aux menaces de l’urbanisation.

Pour résumer les particularités écologiques de la forêt, voici trois points marquants :

  • Un maillage de micro-habitats : alternance entre clairières fraîches, zones pierreuses et talus boisés.
  • Des relations multiples entre espèces, gage de la résilience de l’écosystème entier.
  • La présence locale de certaines espèces protégées, qui indiquent la bonne santé du site.

Sur cinq kilomètres, Ben Khalifa offre une continuité rare : chaque plante, chaque animal, chaque recoin y trouve sa raison d’être. Ce fil vivant, discret pour qui ne s’y attarde pas, fait de la forêt un socle précieux de la biodiversité algérienne.

Lac de montagne avec kayak et reflets dans l

Randonnées, découvertes et initiatives locales : ce que la forêt offre aux visiteurs

Sur la frontière Mila-Skikda, la forêt de Ben Khalifa attire celles et ceux qui rêvent d’un tourisme vert authentique. Les coordonnées GPS 36.443588, 6.026489 guident pas à pas au cœur des reliefs. Sur place, des chemins sinueux déroulent leur parcours parmi les chênes-lièges et pins d’Alep.

Ici, la randonnée et la découverte des milieux naturels prennent tout leur sens. Certains s’arment de jumelles pour observer le vol furtif d’un oiseau forestier ou repérer les traces de sanglier. Quelques amateurs choisissent le VTT, d’autres préfèrent l’expérience du bivouac, savourant la nuit sans cloison ni bruit parasite.

Dans les villages voisins de Mechtat Aïn Toub ou El Hammam, les visiteurs partagent l’authenticité d’un accueil simple. À Mila, le passé ressurgit dans les ruines et la mosquée Sidi Ghanem rappelle la profondeur historique du décor. Quant au souk de Rouached, il expose chaque semaine une vitalité sociale et économique bien ancrée dans les usages locaux.

De nouvelles formes d’écotourisme apparaissent sur le terrain : des habitants passionnés, des guides engagés, s’attachent à transmettre leur compréhension du site et à tisser le lien entre forêt, traditions rurales et avenir durable. À chaque rencontre, le respect du lieu prime ; la protection du vivant devient le fil rouge de toutes les initiatives.

Qu’il s’agisse de marcher au lever du jour, d’écouter les bruissements dans la végétation, de capter l’énergie d’un paysage préservé ou, tout simplement, de respirer autrement, la forêt Ben Khalifa révèle une Algérie authentique et sauvage. Chaque pas, chaque regard, rappelle que s’aventurer, c’est aussi apprendre à faire durer la beauté du monde.